Les vitrines historiques du musée

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Prof. Nicoletta Celli

Les objets exposés dans les deux vitrines jumelles vestiges des précédentes installations du musée représentent divers types de produits dont certains même ont été réalisés pour le marché occidental. Ces pièces illustrent dans leur ensemble, les us, croyances et traditions artistiques de la culture chinoise plus récente ayant pris forme au cours des deux dernières dynasties (Ming et Qing).

La collection est hétérogène et comprend des articles de luxe comme des objets issus de la production artisanale plus commerciale.

Sceptre au manche recourbé - Ruyi
Sceptre au manche recourbé - Ruyi

Dans la vitrine de droite sont exposés des symboles de prestige et de pouvoir, comme les insignes de grade (buzi 补子) en soie brodée, destinées à être cousues sur les habits des fonctionnaires civils et militaires, ou le sceptre au manche recourbé (ruyi 如意) décoré d’images de bon augure. 

Portrait d’ancêtre
Portrait d’ancêtre

Le grand portrait d’homme est un exemple des portraits d’ancêtre commandés à des ateliers précis et réalisés selon un modèle établi.

La ressemblance du visage était très soignée afin de rassurer les membres de la famille et leur garantir que leurs prières seraient parvenues à destination.

Les habits, les bijoux et les insignes de grade étaient en revanche des éléments secondaires, ajoutés selon les possibilités et qui, souvent, ne correspondaient pas à la véritable position sociale du défunt.

Le groupe d’instruments servant à l’écriture et à la peinture, composé d’un pinceau, d’encre, d’une pierre à encre et de papier, illustre les quatre trésors du bureau du lettré (wenfang sibao 文房四宝), emblème de l'érudit, formé à la calligraphie et à la peinture.

Cortège nuptial
Cortège nuptial

Les copies modernes d’anciens bronzes rituels font également référence au monde des lettrés. Ces bronzes font l’objet d’études et sont appréciés par les érudits chinois et font souvent partie de l’ameublement de leur bureau.

Deux panneaux sculptés synthétisent la longue histoire de l’impression sur matrices en bois, qui s’est développée sur plusieurs siècles en Chine.

Le perfectionnement de la technologie a donné lieu, à partir du XVIe siècle, à une extraordinaire production de livres et de reproductions d’œuvres d’art disponibles pour un public sans cesse plus grand.

Parmi les produits d’exportation pour le marché occidental figure une peinture illustrant un groupe de musiciens dans un cortège nuptial, qui jouent des instruments semblables à ceux exposés.

Vase cloisonné
Vase cloisonné

Dans la vitrine de gauche figure un précieux panneau en soie brodée commandé par un groupe de personnes et donné à leur bienfaiteur en signe de gratitude. D’autres objets illustrent l’un des éléments les plus importants de l’artisanat de luxe chinois, celui des émaux cloisonnés dont la technique a été importée d’Occident.

Les élégantes épingles à cheveux aux décors précieux ornaient les coiffures sophistiquées des femmes chinoises, connues depuis les temps anciens.

Les dames de l’aristocratie avaient l’habitude de changer d’épingles au rythme des saisons: celles en jade s’utilisaient au printemps et en été ; celles en or en automne et en hiver.

Chaussures à talon
Chaussures à talon

Les chaussures aux semelles rehaussées représentent une tradition d’habillement qui n’est pas chinoise : elles étaient utilisées par les aristocrates mandchoues, déjà grandes par rapport à la moyenne locale, pour allonger encore leur silhouette.

Les tablettes commémoratives des ancêtres (zuzong paiwei 祖 牌位) et la sculpture représentant le "bateau des luohan" sont l’expression du culte des ancêtres et de la religiosité populaire.


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